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Pêche des espèces en eaux profondes, l'espoir d'une pacification du débat

Communiqué de presse 

Après de nombreux mois de négociation, les Etats membres de l’Union Européenne ont adopté ce vendredi un nouveau dispositif de limitation de la pêche en eaux profondes qui prévoit notamment l’interdiction de la pêche ciblée des espèces en eaux profondes au chalut de fond en dessous de 800 mètres de profondeur. Ce dispositif est justifié par la volonté des Etats Membres de contribuer à la préservation des habitats ce à quoi les professionnels de la pêche ne sont pas opposés à condition que ces mesures soient fondées sur des bases scientifiques solides et qu’elles n’induisent pas de contraintes plus que nécessaire.


Bien que cette pêcherie fasse déjà l’objet de mesures de gestion très strictes, la filière pêche bretonne prend acte de cette décision prise avec le soutien de la France et se réjouit que les Etats Membres de l’Union n’aient pas donné crédit à des positions excessives sur ce dossier qui fait polémique depuis de trop nombreuses années.

Le CRPMEM de Bretagne demande que ce compromis ne soit pas remis en cause dans le cadre des discussions qui vont maintenant s’engager entre la Présidence du Conseil des ministres de la pêche, le Parlement européen et la Commission européenne ce qui serait un gage d’apaisement et de stabilité.

Les représentants de la pêche bretonne prennent bonne note de l’engagement de la Ministre française de l’écologie à dialoguer avec les parties prenantes et en particulier avec les pêcheurs, principaux concernés par cette mesure. A ce titre, ils saluent l’engagement d’Alain VIDALIES, Secrétaire d’Etat du Transport, de la Mer et de la Pêche pour parvenir à un accord équilibré dans la droite ligne de la volonté du Président de la République et du Premier Ministre qui se sont engagés dans une croissance bleue durable y incluant les pêcheurs, acteurs incontournables du développement durable en mer.

Le CRPMEM de Bretagne demeurera en revanche très vigilant à ce que ce règlement qui s’applique à la pêche profonde ne génère pas de contraintes excessives et non justifiées pour la flotte artisanale bretonne, qui cible certaines espèces démersales comme la lotte, la langoustine et le merlu au chalut de fond. A ce titre, les avancées du compromis du Conseil doivent être préservées, voire améliorées, dans le trilogue qui s’annonce.

 


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