Actus maritimité

Euromaritime 4-6 février 2020

Marseille, capitale de l'économie bleue ! (communiqué du 13 novembre 2019)

L'économie maritime est en marche dans la cité phocéenne. Plus de 200 entreprises françaises et étrangères de ce secteur pourvoyeur d'emplois et d'innovations ont d'ores et déjà confirmé leur participation au salon de la « Croissance Bleue », Euromaritime, qui ouvre ses portes à Marseille pour la première fois du 4 au 6 février 2020 au parc Chanot. Ce temps fort euro-méditerranéen orchestré par Infomer (Le Marin, groupe Ouest-France) et la Sogena (filiale événementielle du GICAN) mettra des start-up à l'honneur dans un espace aménagé à leur intention. L'organisation de ce point de rencontre incontournable des professionnels du monde maritime en région Sud est également l'occasion de se pencher sur les atouts de la façade méditerranéenne à la lumière des chiffres dévoilés par l'Institut Supérieur d'Economie maritime. 

SEAnnovation : les start-up s'invitent à Euromaritime

Pour soutenir les futures technologies maritimes, les organisateurs d’Euromaritime ont créé l’espace SEAnnovation qui hébergera 16 start-up sélectionnées à la suite d’un appel à candidature. L’étude et la sélection ont été assurées par les acteurs légitimes de la filière : le GICAN, Armateurs de France, Union des Ports de France et les Pôles Mer Méditerranée et Bretagne Atlantique. 

L’objectif est ambitieux : sélectionner les jeunes entreprises les plus innovantes et les immerger au cœur des industries de la construction et réparation navale, du transport maritime, du portuaire et des nouvelles technologies de l’environnement et de l’énergie. "Nous souhaitons faire émerger des projets et des technologies, aujourd’hui peut-être encore éloignés du marché, pour leur donner une chance de trouver des partenaires et de se développer au plus grand bénéfice des industries du secteur maritime" explique Hugues d'Argentré, commissaire général d'Euromaritime.

Challenge et performance sont les mots d'ordre des start-up. C'est le cas par exemple de D-ICE Engineering, basée à Nantes, qui développe des logiciels et des systèmes pour une exploitation pérenne des océans et l’accélération de la transition énergétique, ou de Forssea, à Paris et à Montpellier, qui s'est positionnée dans la conception et la fabrication de systèmes sous-marins semi-autonomes. Cette même vision futuriste est au cœur de l'activité de Notilo Plus, implantée à Marseille et Lyon, qui utilise les dernières technologies en matière d’intelligence artificielle et d’auto-apprentissage pour capturer des images et des données à haute valeur ajoutée, ou encore dans le domaine de l'environnement avec Bioceanor, installée à Sophia-Antipolis, qui développe une nouvelle génération de station météo sous-marine connectée pour suivre la qualité de l'eau en temps réel et par prédiction.

Le développement de ces start-up est tellement rapide qu’elles doivent le plus souvent jongler entre le pilotage technique et les prises de rendez-vous stratégiques. L’espace SEAnnovation d’Euromaritime représente donc pour elles une excellente porte d'entrée vers les industriels qui exposent sur le salon et vers l’ensemble des acteurs maritimes euro-méditerranéens. 

L’économie bleue en Méditerranée : les données de l'Isemar*

Premier port de France, Marseille-Fos a enregistré un trafic marchandise de 81 Mt en 2018, soit 35% de l'activité nationale avec les autres ports de la façade : Nice, Toulon, Sète, Port La Nouvelle, Port Vendres. Affichant près de 2 M de passagers – ferry et croisière – le port de Marseille est l'un des plus grands ports du bassin méditerranéen.

L’emploi portuaire à Marseille représente 15 000 salariés pour les activités directes et la logistique, auxquels s’ajoutent 15 000 autres salariés des filières industrialo-portuaires. Les deux principaux ports que sont Toulon et Sète comptent chacun un millier de salariés. 

Marseille est aussi l’une des places majeures de l’armement français avec CMA CGM, le Ponant, Marfret, Corsica Linea, la Méridionale, Bourbon, Gazocean qui emploient 6 600 salariés, et représente une grande partie de la valeur ajoutée de la filière maritime nationale.

La tradition navale provençale se perpétue dans la réparation et la maintenance de navires de commerce avec les Chantiers Navals de Marseille mais aussi de grande plaisance (Palumbo) comme à La Ciotat (MB92) et à Saint-Mandrier (IMS). L’environnement régional comprend naturellement les activités de défense de Naval Group autour de ses sites du Var. Soit au total 7 000 salariés des filières de l’industrie navale.

Comme deuxième bassin de fréquentation de la grande plaisance, l’économie du yachting génère, pour l’ensemble Provence Côte d’Azur et Corse, des retombées économiques de plus de 700 M€.

Filière émergente, les EMR vont trouver leur propre développement en Méditerranée autour de la technologie de l’éolien flottant notamment autour de Port La Nouvelle mais aussi dans le bassin marseillais. 

En matière de pêche avec une activité essentiellement côtière, la Provence et l’Occitanie comptent dans l’ensemble national avec chacune de 600 à 700 navires et un millier de pêcheurs chacune. 

Enfin, les filières de la conchyliculture languedocienne ajoutent encore un dernier millier d’emplois.

* Institut Supérieur d'Economie Maritime

https://www.euromaritime.fr/9-visiteurs


<  Retour actus